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Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
12 février 2017

Défi Lecture 2017 catégorie 18, 26 et 73 ........ # 9/80

Le troisième âge est mis à l'honneur dans les deux prochaines catégories avec en clôture de ce triplé un prix nobel de littérature.

Comment braquer

 

Catégorie 18 Un livre qui parlent de personnes agées: "Comment braquer une banque sans perdre son dentier" de Catharina Ingelman-Sundberg

Comment braquer

Ce livre aurait pu entrer dans plusieurs catégories du Défi: une phrase en guise de titre, titre et couverture drôles, écrit par une femme.... mais je suis restée premier degré puisqu'il s'agit des aventures rocambolesques de cinq amis retraités, 78 à 84 ans, voulant sortir de leur ennui en maison de retraite, pas très accueillante, il faut dire! Quoi de mieux que de fomenter un "casse" pour se donner des frissons, sachant que la case "prison" fait partie du plan. Et oui, la prison traite certainement mieux leurs pensionnaires que la résidence du troisième âge!

Les suédois ont prouvé leur compétence dans la création de polars, les voilà qui débarquent avec leur humour, et pour moi, je n'ai pas été séduite par l'histoire. Les situations sont totalement improbables, certains diront déjantées. J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans l'intrigue même si je n'ai pu m'empêcher de pouffer lors de l'interrogatoire policier surréaliste de Marthä. Est-ce que la traduction y est pour quelque chose? Les ressorts de l'humour sont parfois si subtils...

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Catégorie 26, un Feel Good Book: "Mémé dans les orties" de Aurélie Valognes

Mémé dans les orties

Voici un livre qui aurait pu faire partie de la catégorie 18 mais j'ai choisi de le classer en 26 car c'est vraiment une lecture qui fait du bien, un réel plaisir de rencontrer les personnages attachants qui jalonnent cette histoire.

La triste réalité des personnes âgées isolées, loin de leur famille, est le mal de notre époque. Le sujet est, ici, traité avec humour. Le personnage de la concierge est quelque peu caricatural. Il m'a fait pensé à celui de Renée Michel dans "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery, le jardin secret de la culture en moins et la méchanceté en plus.

Quelques invraisemblances s'accumulent comme la voisine nonagénaire qui reprend son habit d'avocate pour défendre Ferdinand ou Juliette, 5 ans, certes surdouée mais qui a un raisonnement totalement hors normes.

Qu'importe, on se laisse aisément séduire par ce vieil acariâtre dont la carapace fond peu à peu sous les assauts de la gentillesse qui l'entoure.

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Catégorie 73, un prix Nobel de littérature: "Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier" de Patrick Modiano

Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier

Lire un Prix Nobel de littérature, un défi un peu intimidant! Immédiatement le nom de Patrick Modiano m'est venu à l'esprit. Je ne connaissais pas cet auteur sinon pour en avoir entendu parler lors de sa remise du Nobel 2014. « Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier » s'est retrouvé entre mes mains pour son titre. J’allais m’engager dans un univers particulier et inconnu.

Un homme dont les souvenirs d’enfance se résument à une grande nébuleuse, quelques noms, bribes de voix et odeurs diffuses, veut retrouver la mémoire sur le rôle des personnes qui l’ont entouré dans sa jeunesse à cause d'un couple énigmatique et d'un vieux carnet d'adresses découvert au milieu de vieux papiers. Arrivera-t-il à déchirer le voile fragile qui masque ses souvenirs ? En a-t-il vraiment envie ? Le lecteur l’accompagne dans sa démarche en pointillé, entre rêves, lambeaux de souvenirs et réalité. Il avance avec lui sur la pointe des pieds de peur de bouleverser cette quête psychique que l’on sent douloureuse mais nécessaire.

Ce n’est pas un polar, ce n’est pas une tranche de vie, seulement un cheminement. On n’a pas forcément de réponses aux questions que l'on se pose mais est-ce vraiment important? D'ailleurs, peut-on faire confiance à sa mémoire d'enfant?

L'auteur pousse des portes et laisse toute liberté au lecteur d'imaginer les relations entre les personnages mystérieux qu'il met en scène et le jeune garçon devenu adulte, comme un peintre offrant une esquisse à poursuivre aux mains malhabiles de ses élèves. 

 

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