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Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
29 janvier 2018

Défi Cinéma, catégories 40, 49, 48, 63, 107, 3, 32, 58, 45 et 88 ... # 40/150

ticket 40

 

Catégorie 40, film d'animation: "Jack et la mécanique du coeur" (2014) de Mathias Malzieu et Stéphane Berla

Jack et la mécanique du coeur

 Synopsis:

Jack voit le jour à Edimbourg en 1874. Il fait tellement froid, le jour de sa naissance que son coeur en est gelé. Le Docteur Madeleine le sauve en remplaçant son coeur mort par une horloge mécanique mais pour survivre il y a trois conditions à respecter. La première: ne pas toucher les aiguilles, la seconde: ne pas se mettre en colère et la troisième: ne jamais tomber amoureux.

Sa rencontre avec une jolie chanteuse des rues va bouleverser son destin. Les aiguilles de son coeur mécanique vont s'emballer. Malgré les recommandations formelles pour survivre, Jack va braver tous les dangers de l'Ecosse à l'Andalousie pour retrouver Miss Acacia, l'élue de son coeur.

 Avis:

C'est au hasard d'un zapping nocturne que je me suis retrouvée devant des images qui ont retenu mon attention, en arrêtant net mon vagabondage télévisuel. J'ai été saisie par la beauté du graphisme de Nicoletta Ceccoli avec ses personnages aux proportions étranges mais qu'on oublie rapidement au profit de l'atmosphère onirique de cette histoire romantique. Le rythme est rapide, les rebondissements s'enchaînent sans aucun temps mort provoquant des émotions habilement dosées.

Quel plaisir de retrouver la voix du génial Jean Rocheford et le slam de Fabien Marsaud alias Grand Corps Malade. Les autres prêteurs de voix ne sont pas des inconnus non plus, Mathias Malzieu, lui-même, pour son héros Jack, Olivia Ruiz, Rossy de Palma, Marie Vincent et bien d'autres....

Ce film d'animation surprenant n'est pas sans rappeler Tim Burton. Bien qu'il soit présenté à destination des enfants à partir de 6 ans, ses nombreux passages métaphoriques, à mon avis, le rendre plus compréhensible aux adultes voire adolescents. Les épisodes noirs peuvent effrayer les plus petits.

J'ai admiré la grande liberté d'imagination dont ont fait preuve les réalisateurs, nous livrant un film d'animation envoûtant, très référencé, une merveille de poésie comme une parenthèse enchantée, laissant une fin au choix du spectateur.

 

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Catégorie 49, film d'aventures/action: "Le hobbit: un voyage inattendu" (2012) de Peter Jackson

Le hobbit voyage inattendu

Avec Martin Freeman, Ian McKellen, Richard Armitage ...

 Synopsis:

 Bilbon Saquet, hobbit de la Comté, est heureux dans son village, sa maison et son jardin où il vit paisiblement. Mais le destin lui réserve bien des surprises en rencontrant une bande de 13 nains dont le chef n'est autre que le guerrier Thorin Écu-de-Chêne. En compagnie de ses nouveaux amis et le magicien Gandalf le Gris, il quitte sa chère Comté pour les aider à reconquérir leur royaume perdu, Erebor. La Compagnie devra affronter les Gobelins, les Orques, les Ouargues et autres monstres sanguinaires avant de tenter de reprendre Erebor au griffes du terrible dragon Smaug.

Durant son voyage, Bilbon se trouvera au prise de la folie de Gollum et malgré lui, entrera en possession de l'Anneau dont il ignore qu'il changera le cours de l'Histoire.

 Avis:

Ce film est le premier volet d'une nouvelle trilogie, filmée postérieurement à celle du Seigneur des Anneaux mais historiquement antérieure puisqu'elle raconte le destin de Bilbon Sacquet, 60 ans avant celui de son neveu Frodon.

On retrouve l'ambiance épique et poétique de Peter Jackson avec les hobbits, les nains, les elfes, les magiciens..... et toutes les créatures démoniaques présentes dans la saga précedente. On peut à nouveau admirer les sublimes paysages néo-zélandais ainsi que ceux obtenus par les effets spéciaux, d'une profondeur extraordinaire comme Bellecombe, la citée elfique.

Bien que l'ensemble du film a un petit air de déjà vu avec les cadrages, l'action, les personnages, on ne s'ennuit pas une seule seconde des 2h45 que dure ce film et, bien sûr, on a hâte de découvrir la suite de l'aventure avec les deux volets suivants: "La désolation de Smaug" et "La bataille des cinq armées"

 

 

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Catégorie 81, personnage important handicapé: "Mention particulière" TV (2017) de Christophe Campos

Mention particulière TV

Avec Marie Dal Zotto, Bruno Salomon, Hélène de Feugerolles, Maïra Schmitt ...

 Synopsis:

Laura, jeune trisomique de 20 ans, se prépare à passer son bac depuis deux ans, aidé par son père qui la pousse à réussir. Le premier jour des épreuves arrive et avec lui les difficultés et les obstacles vont s'enchaîner. 

 Avis:

Adaptée de faits réels, ce téléfilm relate les difficultés que rencontre une étudiante trisomique dans un monde pas adapté à sa situation. Toute la famille va souffrir, à divers niveaux, du stress généré par la période des examens. Son père qui a donné tout son temps pour entraîner sa fille et la soutenir est submergé par l'angoisse. Sa mère s'inquiète de l'avenir si les rêves de sa fille se brisent sur un échec. Sa soeur, de 5 ans sa cadette, l'adore mais a l'impression d'avoir grandi sans le regard attentif de ses parents.

Marie Dal Zotto est extraordinaire par sa volonté et le regard lucide qu'elle jette sur son handicap aussi bien à l'écran que dans sa vie. Ce téléfilm est tour à tour, violent, émouvant, drôle sans jamais sombrer dans la condescendance, le dédain et surtout le malaise. Il permet de porter un regard différent sur le handicap et d'ouvrir les yeux de ceux qui détournent le regard à la vue d'une personne "différente".

 

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 Categorie 63, titre avec le mot femme: "Les femmes du 6° étage" (2011) de Philippe Le Guay Les femmes du 6e étage, affiche du film Affiche originale

Avec Fabrice Luchini, Sandrine Kimberlain, Natalia Verbeke ...

 Synopsis:

A Paris, pendant les années 60, Jean-Louis Joubert, agent de change rigoureux et routinier, est un père de famille "coincé", marié à une femme bourgeoise qui laisse l'entretien de l'appartement familial, situé dans un immeuble cossu, à une domestique. Devant la remplacer, la mode du moment étant aux espagnoles, Jean-Louis et Suzanne engage Maria. Grâce à cette nouvelle venue sur le sol français, Jean-Louis découvre une ambiance exubérante et chaleureuse au 6° étage de son immeuble à l'opposé de son univers.

 Avis:

Avec des acteurs tous plus virtuoses les uns que les autres, Philippe le Guay nous propose un téléscopage de deux univers qui se cotoient quotidiennement sans jamais échanger. D'un coté la bourgeoisie parisienne, illustrée avec talent par Sandrine Kimberlain, engoncée et figée dans ses préjugés sur les émigrés, paradant dans leur appartement haussmanien, de l'autre, dans ces mêmes immeubles mais dans les chambres de bonnes sous les toits, fuyant le franquisme des années 60, les femmes espagnoles venant gagner leur vie comme domestique pour subvenir aux besoins de leur famille restée au pays, incarnées par une brochette d'actices ibériques exubérantes et enjouées dont la délicieuse Natalia Verbeke.

Dans sa réalisation sobre et élégante, ce film nous offre une comédie sociale au rythme soutenu avec une reconstitution de l'époque très réaliste et soignée avec en toile de fond, l'amitié, le courage et la solidarité sans jamais sombrer dans la facilité. Un feel good movie en somme.

 

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Catégorie 107,film fondé sur une histoire vraie: "L'affaire SK1" (2015) de Frédéric Teillier

l'affaire SK1

Avec Raphaël Personnaz, Nathalie Baye, Adama Niame ...

 Synopsis:

La vie au "36" quai des Orfèvres sur les traces d'agresseurs, violeurs et meurtriers de jeunes femmes dans les années 90. Franck Magne, un jeune inspecteur, nouveau venu dans la police judiciaire est le seul à connecter toutes ses affaires ensemble. Il va s'en suivre une traque pendant 8 ans jusqu'à l'arrestation du tristement célèbre "tueur de l'est parisien", Guy Georges.

 Avis:

Ce film retrace sans fioritures superflus, la traque et les moments les plus intenses du procès du tueur en série Guy Georges dans une succession de flash-backs bien orchestrés qui donnent un sentiment d'angoisse de plus en plus pesant même si on connaît la fin de "l'histoire". On découvre l'aspect policier avec le cheminement opiniâtre de l'enquête malgré le manque de moyens incarné par un Raphaël Personnaz sobre et sombre, tourmenté par la violence et le sadisme des crimes, l'aspect juridique avec l'avocate jouée par Nathalie Baye cherchant à comprendre comment un homme peut infliger de telles tortures à ses semblables et l'aspect émotionnel grâce à l'interprétation hallucinante de Adama Niane tour à tour monstrueux et humain.

Le spectateur peut être déstabilisé par l'enchevêtrement du déroulé chronologique de l'enquête avec les scènes de tribunal et la vie intime du jeune inspecteur mais c'est un point de vue parfaitement maîtrisé par Frédéric Teillier, dont c'est le premier long métrage, pour synthétiser en 2h une durée de 10 ans qu'ont duré enquête et procès. Bien qu'on reste sidéré et horrifié devant les photos-choc des scènes de crimes barbares, le film ne sombre pas dans la facilité et, malgré l'aspect inquiétant de Guy Georges, Niane arrive, par moments, à le rendre humain et malade, soumis à des pulsions irrépressibles, bien que monstrueux.

C'est un film terrible, très crédible, à regarder presque comme un documentaire.

 

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Catégorie 3, titre en anglais: "Burn After Reading" (2008) de Joël et Ethan Coën

Burn After Reading

 

Avec Georges Clooney, Brad Pitt, John Malkovich, Frances McDormand ...

 Synopsis:

Un analyste de la CIA, Osbourne Cox, est renvoyé pour cause d'alcoolisme. Furieux il décide d'écrire ses mémoires en les gravant sur un CD. Sa femme Katie ne le supporte plus. Elle le trompe avec Harry Pfarrer, marshal fédéral, marié également, soucieux de son physique, et décide de divorcer.

Linda Litzke, employée d'une salle de sport de remise en forme de la banlieue de Washington, est obnubilée par de multiples opérations de chirurgie esthétique qu'elle souhaite subir pour lutter contre les signes de l'âge. Elle cherche un moyen de financer ces interventions que son assurance ne veut pas prendre en charge. Fortuitement, elle entre en possession d'un CD crypté oublié dans un casier de l'établissement que son collègue, Chad Feldheimer, estime receler des informations secrètes de contre-espionnage. Tous les deux décident de tirer parti de ce hasard par tous les moyens et se lancent dans une série de chantage. Malheureusement pour eux, la situation leur échappe très vite et devient incontrôlable.

 Avis:

Si la réputation des frères Coën, surnommés le réalisateur à deux têtes, n'est plus à démontrer avec les nombreux prix décernés à leurs différents films, ils signent avec  "Burn after Reading" une comédie d'espionnage complètement loufoque et déjantée. La mise en scène est soignée avec des gros plans et des dialogues jubilatoires. Les situations burlesques s'enchaînent avec un rythme survolté ne ménageant pas les rebondissements empreints d'humour noir décapant avec deux scènes de violence inattendues.

L'ambiance se tend au fil des minutes avec le sentiment que tout le monde épie tout le monde. La CIA surveille et nettoie les bavures sans vraiment comprendre ce qui se passe. D'ailleurs la scène finale où les agents hauts gradés échangent leurs impressions en dit long....

Cette parodie de film d'espionnage permet aux acteurs d'endosser des costumes savoureux à contre-emploi pour notre plus grand plaisir. Ils sont tous plus stupides et drôles les uns que les autres mais la palme revient à Brad Pitt, sympathique apprenti maître-chanteur crétin, mastiquant inlassablement son chewing gum.

Finalement, si certains spectateurs ont été déçus par cette comédie, détonante dans l'univers Coen, elle a pour simple but de nous divertir tout en égratignant avec beaucoup d'humour les films d'espionnage très sérieux. Un vrai divertissement intelligent pour qui sait se laisser emporter par la jubilation grinçante de l'absurde et lâcher les codes habituels du genre.

 

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Catégorie 32, une série TV non encore vue: "Transferts" (2017) des réalisateurs Antoine Charreyron et Olivier Guignard d'après une création de Claude Scasso et Patrick Benedek                    

Transferts

 

Avec Arieh Worthalter, , Pili Groyne ...

 Synopsis:

La science et les techniques modernes ont permis de pousser plus loin le concept de greffe d'organes en permettant le transfert d'un esprit d'un corps dans un autre. Depuis, une nouvelle police a vu le jour avec la BATI, chargée de lutter contre les "transferts" illégaux de filières illicites.

C'est ainsi qu'un père de famille à la vie confortable, de caractère sensible et paisible, se réveille du coma après un accident, dans le corps d'un policier de la BATI violent et solitaire. Tout son contraire.

 Avis:

Pour ceux qui me suivent un peu, ils savent que la SF n'est vraiment pas ma tasse de thé mais cette série m'a harponnée insidieusement et facilement inquiétée car, même si on est bien dans le domaine de la fiction, les manipulations génétiques sont très présentes dans notre société actuelle.

C'est d'abord la curiosité qui m'a conduite à suivre le 1° épisode et la qualité de la série m'a incitée à poursuivre cette découverte jusqu'au bout de la saison. La construction de l'histoire est intelligente et servi par une réalisation extrêmement soignée. Tous les personnages, principaux et secondaires, débordent de crédibilité.  Arieh Worthalter est impressionnant, incarnant le rôle principal Sylvain/Florian, deux personnages aux caractères diamétralement opposés ce qui le plonge à la limite de la schizophrénie. J'avoue que j'ai craqué d'admiration pour Pili Groyne, Liza/Woyzeck, cette fillette de 13 ans, fan de film d'horreur servant d'enveloppe à un tueur chevronné. Juliette Plumecocq-Mech campe le chauffeur de taxi, elle a un physique et une voix atypiques qui ne manquent pas de retenir l'attention. Brune Renault tire également son épingle du jeu en compagne du flic de la BATI dont elle ne comprend pas le changement d'attitude à son égard.

Comme l'explique Claude Scasso, l'un des créateurs de la série:"On est tous des animaux sociaux qui avons une identité extérieure qui n’est pas ce qu’on est réellement à l’intérieur".

J'attends avec impatience la saison 2!

 

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Catégorie 58, film suscitant polémique: "Le corbeau" (1943) de Henri-georges Clouzot

Le corbeau

Avec Pierre Fresnay, Ginette Leclerc ...

 Synopsis:

Une petite ville de province se voit submergée par une vague de lettres anonymes qui provoque la suspicion générale. Mais une personne est particulièrement attaquée, le docteur Germain, accusé de divers méfaits. Ne supportant plus cette situation, il décide de mener son enquête.

 Avis:

Un cycle Clouzot étant programmé sur une chaîne de télévision, je n'ai pu résister au plaisir de revoir ce film qui, pour moi, est un des chef-d'oeuvres du cinéaste. Voulant le ranger dans la catégorie 90, un film en noir et blanc, j'ai trouvé plus judicieux qu'il illustre la 58 et il y a plusieurs raisons à cela.

Tout d'abord, son année de tournage, 1943, en pleine occupation nazie. Clouzot a été accusé de collaboration avec l'ennemi puisque ce film a vu le jour grâce à la production allemande où la censure française n'avait pas son mot à dire. Puis les sujets abordés, la délation (métaphore du régime de Vichy) et l'avortement totalement tabous à cette époque. La résistance française a qualifié ce long métrage d'immoral, dressant un portrait dévalorisant la France. Les pétainistes ne l'ont pas apprécié à cause des valeurs Travail-Famille-Patrie bafouées, pas plus que l'Eglise luttant contre l'adultère et l'avortement. Toutes ces controverses ont abouti à une censure militaire à la fin de la guerre notifiant une interdiction d'exercer à vie de Clouzot (levée deux ans plus tard) et une interdiction de projeter le film jusqu'en 1947, quatre ans après le tournage-montage!

Mais "Le corbeau" est célèbre surtout par ses qualités cinématographiques. Les jeux d'ombres et de lumière comme la scène de l'ampoule électrique qui se balance, ne sont pas sans rappeler le film allemand "M le maudit" de Fritz Lang (1932, en pleine montée du nazisme).

Clouzot se révèle comme un maître du film noir avec une atmosphère de plus en plus malsaine et étouffante au fur et à mesure que la paranoïa s'empare des habitants du village. Chaque personnage, quelque soit sa classe sociale, vit de plus en plus dans un contexte sournois et sordide de moins en moins supportable. Le réalisateur prend un malin plaisir à se faire provocateur avec ses personnages: une jolie femme estropiée, un respectable médecin accro à la morphine, un vieux psychiatre espiègle, un jeune médecin avouant avoir recours à l'avortement dans un souci d'humanité. Dans un petit village de province, à cause du "corbeau" les apparences se fissurent et l'hypocrisie générale s'affiche en plein jour.

Tous les acteurs, principaux comme secondaires, sont excellents et dans cette atmosphère poisseuse, les répliques sonnent justes, cinglantes, souvent drôles. Clouzot a fait preuve de génie créatif en révélant avec intelligence la nature humaine faite de traîtrise, d'absence de courage sans jamais perdre, un seul instant, le spectateur.

 

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Catégorie 45, film tiré d'un livre: "Au revoir là-haut" (2017) de Albert Dupontel

Au revoir là-haut

Avec Nahuel Perez Biscayart, Albert Dupontel, Laurant lafitte, Niels Arestrup ...

 Synopsis:

A la fin de la 1° guerre mondiale, deux poilus d'origines sociales différentes , un dessinateur de génie issu de la haute société parisienne et un modeste comptable, décident de mettre au point une arnaque aux monuments aux morts.

 Avis:

J'ai déjà fait une chronique du merveilleux livre de Pierre Lemaitre dont est issu ce film. Je n'ai pu passer à coté du film d'autant que Albert Dupontel est un personnage haut en couleur dont j'aime le parcours.

Je ne vais pas réécrire ce que j'ai déjà dit mais, pour une rare fois, je n'ai pas été déçue de la traduction cinématographique du livre, au contraire. Les acteurs incarnant les différents personnages ont été choisi avec beaucoup de dicernement et mettent leur talent au service de l'auteur à la perfection: Niels Arestrup, Môssieur Péricourt, père d'Edouard, bourgeois de haut vol et référence du monde financier et politique à la présence intimidante, Nahuel Pérez Biscayart, merveilleux acteur exprimant de façon poignante ses émotions au travers de son regard pénétrant, Laurent Lafitte, brillant cynique pervers que l'on rêve de voir tomber dans la disgrâce tellement son personnage est odieux, Albert Dupontel, irremplaçable dans son costume élimé et étriqué de petit comptable transformé en homme-sandwich un certain temps sans jamais se plaindre ni incriminé quiconque de sa condition et surtout gardant intact son sens de l'honneur. N'oublions pas la main de Cécile Kretschmar, impressionnante artiste à qui l'on doit les merveilleux masques traduisant l'état d'esprit d'Edourd Péricourt mutilé tout au long du film.

Ce n'est pas parce que c'est une énième version de l'après guerre du début du siècle dernier qu'il faut se priver de voir cet opus qui laisse largement la place à la tendresse et la passion dans un tourbillon farfelu enchanteur et poétique qui n'a aucun mal à nous submerger nous faisant osciller du drame à la fantaisie, de l'horreur de la guerre à une légèreté bienfaisante.

 

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Catégorie 88, un héros moche physiquement ou moralement: "Tatie Danielle" (1990) de Etienne Chatiliez

Tatie Danielle

 Avec Tsilla Chelton, Catherine Jacob, Eric Prat, Isabelle Nanty ...

 Synopsis:

La veuve du colonel Billard vit seule dans sa grande maison bourgeoise. Sa gouvernante, Odile, s'occupe de tout dans et hors de la maison mais elle est aussi son souffre-douleur. A sa mort, les neveux de la veuve, décident de la prendre avec eux. Pour Tatie Danielle, s'est une aubaine, elle va pouvoir exercer sa tyrannie sur tous les membres de la famille. 

 Avis:

Ce film est à la fois crispant tant on a envie de gifler cette vieille femme tortionnaire et jubilatoire par la méticulosité avec laquelle elle distille sa méchanceté. Quand j'ai revu cette fiction, pas si éloignée de la réalité pour certaines personnes malheureusement, j'ai retrouvé les mêmes sentiments éprouvés lors de sa sortie en 1990. La vraie méchanceté voire cruauté n'a pas d'âge! A sa sortie, ce film a fait grand bruit par le réalisme du sujet. La vieillesse a toujours été traité avec beaucoup de bienveillance mais Etienne Chatiliez met en scène une vieille femme acariâtre, extraordinairement bien interprétée par une Tsilla Chelton époustouflante que l'on ne peut qu'admirer même si on a envie de la détester.

Avec Isabelle Nanty, sa nouvelle garde-malade, qui ne se laisse pas impressionner par les caprices de la vieille dame, elles forment un duo de choc qui survivra au machiavélisme pervers de Tatie Danielle.

J'ai une admiration non dissimulée par le travail d'Etienne Chatiliez et ce film s'ajoute à la liste de ceux que j'aime sans condition.

 

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Commentaires
A
Ben dis donc, tu nous as fait une bonne crise "boulimique" de visionnages !<br /> <br /> Pour ceux que j'ai vus, j'ai souvent le même avis que toi ... ;)
Répondre
Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
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