Miam, des pralulines....!

J'habite une région où la qualité des "Tables" n'est plus à démontrer. Elle abrite de nombreux artistes de bouche permettant aux gourmets de se régaler. Parmi ces gourmandises trône en bonne place: la Praluline. Elle a l'aspect d'une brioche aux pralines mais la ressemblance s'arrête là. Le goût est unique et la recette jalousement gardée par la famille Pralus depuis 1955, dont l'aïeul Auguste, Meilleur Ouvrier de France, est l'inventeur ... d'où le nom de cette pâtisserie. Si autrefois, elle restait "locale", François Pralus, le digne héritier de son père et excellent Maître Chocolatier, a ouvert plusieurs magasins en france dont 3 à Paris et 3 à Lyon. Grâce aux nouveaux modes de communication, il est aussi possible de commander sur leur site pour le plaisir des papilles de tous!

Ayant une toute petite expérience en modelage de pâte polymère, une idée avait germé depuis longtemps dans mon esprit. Je souhaitais reproduire cette petite brioche afin de l'accrocher sur mon réfrigérateur. Celle-ci avait beaucoup plus de chance de survivre à la convoitise des gourmands de passage dans ma cuisine et de ne pas disparaître à une rapidité impressionnante!

Par une après-midi neigeuse, j'ai sorti tout le matériel dont je pouvais avoir besoin: pâtes polymères framboise et champagne, lame coupante, scalpel, emporte pièce, rouleau, divers outils de modelage, pastels ocre, marron et framboise, magnets, colle, pinceaux et ma plaque de verre. Finalement, je n'ai utilisé ni le rouleau, ni l'emporte pièce.

La première étape consistait à préparer les pralines à partir d'un fin boudin couleur framboise.

Couper des petits segments ...

et façonnés pour qu'ils ressemblent vraiment à des pralines miniatures.

Pour qu'elles ne se déforment pas, elles sont passées au four une dizaine de minutes.

Au tour des brioches elles mêmes. Après un essai de taille, j'ai façonné des boules de même poids en coloris champagne.

Ensuite, chaque "pâte" a pris une forme de dôme au-dessus d'un magnet ce qui permet de préserver la place de l'aimant qui sera collé après la cuisson.

Afin de leur donner bonne mine, j'ai utilisé du pastel ocre avec quelques touches de marron.

L'opération la plus longue a été de garnir la brioche en disposant les "pralines" sur toute la surface du gâteau après l'avoir texturée avec une brosse dure. Une retouche de coloration avec un pastel framboise et de texture en faisant apparaître les trous qu'ont laissé les bulles d'air s'échapper pendant la cuisson.

Toutes les boules étant ainsi "pralinées", une cuisson de 30 minutes leur a permis de durcir et de fixer les couleurs.

Refroidies, les "pralulines" se sont équipées de magnets par une colle forte. Ils m'ont aidée à les positionner pour que je puisse les vernir sans aucun appui. Pour cela, j'ai fabriqué un "séchoir" à l'aide de vis plantés dans une épaisse tige en bois.

La gourmandise aidant, je n'ai pu m'empêcher de me procurer une Praluline, une vraie cette fois, pour le petit déjeuner et immanquablement la plus appétissante est bien celle que l'on croit mais je ne suis pas mécontente du résultat pour un premier essai. Je vois déjà les modifications à apporter à mon biscuit plastique pour plus de réalisme.... et elles sont nombreuses!

Comments

[annette76710]

Quelle minutie et quel talent pour arriver à ce résultat ! Je ne suis pas certaine d'avoir la patience pour ce genre d'ouvrage.

J'avoue cependant avoir une faiblesse pour la version "mangeable" ;)