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Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
20 octobre 2019

"Alice et le maire" de Nicolas Pariser (2018)

Alice et le maire

 

 

 

 

 Film de Nicolas Pariser (2018)

 Avec Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier, Nora Hamzaoui...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Synopsis:

 Paul Théraneau, maire de Lyon, se sent complètement vide d'idées après 30 ans d'investissement politique au coeur de sa ville. Son équipe décide de placer à ses cotés Alice Heimann, une brillante jeune philosophe pour l'aider à retrouver son énergie. Cette proximité, malgré leur éloignement sur l'échelle politique, va peu à peu ébranler leurs certitudes.  

 

Mon avis:

 Plusieurs raisons m'ont poussée à voir ce film dont les principales sont:  Fabrice Lucchini, la ville de Lyon et les coulisses d'un homme politique. Aucun de ces trois points ne m'a déçue et bien d'autres m'ont ravie.

 Mais tout d'abord, que ce soit bien clair. Si le réalisateur a choisi de placer son histoire à Lyon, c'est pour faire endosser à son personnage politique de gauche la mairie d'une grande ville car Paul Théraneau n'a que quelques très rares points communs avec Gérard Collomb, le maire actuel de cette grande cité.

 Le sujet du film n'est pas la politique mais les hommes et les femmes qui en font. C'est assez rare sur les écrans car en plus, le maire n'est ni corrompu, ni idiot, ni malhonnête. Certains penseront que l'histoire tient plus du conte que de la réalité mais j'ai aimé cette façon de parler du pouvoir démocratique français, un rien sarcastique avec un poil d'humour, en cette période où les discours populistes fusent.

 Le spectateur est propulsé dans le monde frénétique, intense et rythmé du monde politique à l'instar d'une jeune diplômée en philosophie chargée d'aider un maire vieillissant, épuisé, en panne d'idées. Cette trentenaire universitaire, comme beaucoup de sur-diplômés, n'a pas encore trouvé sa place dans la société et est assez démunie face au survoltage des membres gravitant autour de l'élu de l'Etat. De plus, son intimité est un véritable désert. Elle se trouve immergée dans un monde qui lui est totalement inconnu, confrontée aux réflexions alambiquées des communicants professionnels et aux jalousies de couloirs. Le réalisateur a eu l'intelligence d'évoquer ces aspects négatifs de façon modérée afin de ne pas détourner l'attention du sujet principal qu'est la réflexion intellectuelle pertinente dans le combat politique quelque soit sa sensibilité. 

 Fabrice Luchini connu pour sa fougue et sa grandiloquence échevelée, joue tout en mesure. Anaïs Demoustier n'est que douceur et sérénité, toujours juste. Il forme un duo incroyable de solitudes qui se côtoient et se comprennent, partageant des dialogues pertinents sans aucun bavardage ni verbiage.

 Avec de splendides panoramas pas toujours connus de Lyon comme toile de fond, le scénario parfois un peu utopiste mais servi par l'interprétation extrêmement ciselée des deux acteurs principaux donne matière à réflexion. Quel rapport le monde politique entretient-il avec le monde intellectuel, les financiers, les administrés...? Même si on ne comprend rien à la politique ou si on s'en désintéresse, ce film pose de bonnes questions capables de faire réfléchir quiconque.

 

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Commentaires
A
ah ça donne envie d'aller le découvrir, ne serait ce que pour y revoir les images de Lyon.
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Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
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