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Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
14 janvier 2022

"Ce que tu touches" de Elrina O'Brien

ce que tu touches

 

 

 

 Auto-Édition - 2020 - 221 pages

 

 

 

 

 

 

 L'auteur :

Elrina O'Brien

 

 

Elrina O'brien est photographe. Elle se définit comme amoureuse des animaux et de la prosodie (mélodie et rythme des sons d'un poème). "Ce que je touche" n'est pas son premier texte, mais c'est son premier livre autoédité. Récemment, elle a été diagnostiquée autiste, trouble comportemental si difficile à cerner tant il en existe de formes différentes.

 

 

 

 4° de couverture :

Les petites filles de six ans jouent à la poupée. Elles courent en détachant leurs cheveux, elles sautent à la corde et rient très fort. Mais Félicitée est sage. Très. Trop. Elle range calmement ses crayons par ordre de couleur, elle aligne patiemment les boîtes de conserve, elle empêche le mistral d'emmêler ses nattes. Jusqu'à ce jour d'été où, sur un sentier de montagne, Félicitée rencontre ce grand chien qui semble lui parler. La voix du chien dit :Amour.

 

 Mon avis :

Depuis longtemps, je suis amoureuse des mots pour l'émotion qu'ils provoquent, la poésie qu'ils éveillent. Parmi mes nombreux jeux d'enfant solitaire, celui de reformuler des phrases banales, lues au hasard, pour les rendre plus incisives avec des mots choisis et précis, était l'un de mes favoris. L'exercice était loin d'être toujours concluant, mais quelques fois, le résultat se révélait assez satisfaisant.

J'ai gardé de cette période, une tendresse particulière pour les mots et surtout pour les auteurs qui les manient avec talent, faisant naître des émotions profondes. Je ne parle pas de larmichettes ni de mouchoirs inondés par l'ouverture des vannes des grandes eaux, non. Je parle de sentir le vent dans ses cheveux, de vibrer sous la caresse chaleureuse du soleil sur la peau, des odeurs d'herbe mouillée après l'orage, ces petits détails qui souvent passent inaperçus, mais qui sont à l'origine de bonheurs simples. Les mots sont vecteurs d'émois qui touchent au sublime.

Alors, quel défi de trouver les bons mots, encore eux, pour décrire ce petit livre tombé entre mes mains par hasard ? Mais est-ce un hasard ? Ceux qui me connaissent savent que je n'y crois pas beaucoup au hasard !

Le premier qui me vient à l'esprit est « simplicité ».

Tout d'abord, celle de l'autrice pour présenter son ouvrage : « Je m'appelle Elrina, j'ai écrit « Ce que tu touches » il y a quelques années déjà et les personnes l'ayant lu m'ont poussée à le publier, ce qui est fait ! »

Ensuite, celle de l'histoire d'une petite fille, Félicité, amoureuse de Dame Nature, sensible au moindre de ses frémissements et surtout, en compréhension totale avec les animaux, particulièrement ceux qui s'apprêtent à la quitter. Puis, la petite fille aux nattes sautillant sur ses épaules grandit, sans perdre sa faculté de vivre en osmose avec ce qui l'entoure. Le milieu urbain la meurtrit par sa matérialité. La jeune femme se réfugie à la campagne, au lieu des bêtes d'une bergerie provençale chère à son cœur d'enfant. 

Il n'y a pas grand-chose à ajouter sur ce parcours initiatique de l'enfance vers l'âge adulte avec ses épreuves et ses joies qu'il faut savoir accepter avec la même ouverture d'esprit. La nature, la séparation, l'amour, la mort, la tendresse, la rugosité font partie de la Vie.

Cette lecture passe par les yeux, mais se lit avec le cœur. Elle peut, sans surprise, rester hermétique pour certains, car la résonance des mots est plus ou moins vive selon son histoire personnelle. Pour moi, ce fût un moment délicieux, subtil et parfois douloureux. C'est un roman sensoriel à méditer et à relire sans modération.

 

 Quelques extraits et citations :

L'automne vous prend dans ses longs bras roux, les arbres pleurent des feuilles sur vos épaules et ton cœur bat comme les ailes d'un oiseau en cage.

Quand ceux qu'on aime s'en vont, ce sont nos rêves qui disparaissent avec eux.

L'homme n'a pas deux cœurs, un pour l'homme et un pour les bêtes. Il a du cœur ou n'en a pas du tout.

La vie, d'abord, il s'agit d'innocence. Être une petite fille en jupes plissées. Ensuite, pour grandir, il faut chérir, perdre, errer, puis comprendre que la mort est au cœur de l'amour mais qu'elle ne peut pas le détruire. Jamais.

À chaque perte, il faut se réinventer en oubliant les regrets.

 

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