Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
11 avril 2022

"Le chuchoteur" de Donato Carrisi

IMG_1417

 

 

 

 

 

 Éditions Calmann-Lévy - 2010

 438 pages

 Traducteur : Anaïs Bokobza - italien

 Titre original : Il Suggeritore - 2009

 ISBN 9782702141045

 

 

 

 

 

 

   L'auteur :

Donato carrisi

Donato Carrisi, né en Italie en 1973, est journaliste, criminologue, dramaturge et scénariste. Il est surtout connu pour ces romans policiers, surtout des thrillers orientés par ses études en science du comportement.

Le chuchoteur, paru en 2009, est son premier roman. Il est devenu rapidement un best-seller dépassant largement les frontières de l'Italie et récompensé par de nombreux prix, comme d'autres productions de l'auteur depuis, aussi bien en littérature qu'en tant que réalisateur (La fille dans le brouillard d'après son roman éponyme)

Depuis 2018, Donato Carrisi enseigne l'écriture à l'Université libre des langues et de la communication (IULM) à Milan.

 

 4e de couverture :

Depuis qu'ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d'agents spéciaux ont l'impression d'être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d'un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d'appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d'enlèvement. Dans le huis clos d'un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.

Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure...

 

 Mon avis :

 J'avais déjà lu du Donato Carrisi avec plaisir sans jamais avoir ouvert Le Chuchoteur. Mes amis insistaient pour que je ne passe pas à côté, "incontournable best-seller" disaient-ils, aussi quand j'ai pu l'avoir entre les mains, je n'ai pas boudé mon plaisir bien que je sorte de cette lecture mitigée.

 Le style est alerte, vivant, cadrant à merveille avec le sujet où rien n'est laissé au hasard. Pas question de s'ennuyer en tournant les pages, avide de poursuivre l'enquête au côté de Mila Vasquez, parachutée au sein d'une équipe soudée pour ses compétences particulières. Ses nouveaux collègues l'accueillent avec plus ou moins de bienveillance, ajoutant ainsi un cran de difficulté pour arriver à bout de cet imbroglio sordide de disparitions de fillettes.

 J'ai lu la première moitié du roman sans déplaisir... mais sans surprise, découvrant un thriller construit de façon presque académique, lâchant ses découvertes macabres et ses suspects au fil de l'histoire, bien ficelée, avec un classicisme peu surprenant. Les enquêteurs ont tous leur face sombre, leurs petits secrets. Contrairement à l'image des super héros, ce sont des hommes et des femmes avec leurs faiblesses, leurs blessures et leurs travers. Aucun ennui, mais aucun coup de théâtre.

 Par contre, la deuxième partie du livre est beaucoup plus jubilatoire avec l'analyse de la situation, la perspicacité des déductions révélant la véritable nature de l'auteur, spécialisé en sciences du comportement et juriste en criminologie, auteur d'une thèse sur un tueur en série italien. Le phénomène des "chuchoteurs", bien que glaçant et nauséabond, est intrigant et interrogateur, montrant que la noirceur de l'âme humaine détraquée est insondable !

 On peut être facilement noyé par le déferlement de faits qui ont l'air de partir dans tous les sens sans être maîtrisés par une quelconque méthodologie. Ce supposé bazar est ce qui m'a le plus passionnée, ainsi que l'approche de la personnalité miroir de Mila. De ce fait, je n'attendrai pas aussi longtemps pour la retrouver dans "L'écorchée" et  "Le jeu du chuchoteur" (la suite).

 

 Extraits et citations :

 "Le premier pas était toujours le plus difficile. Mila n'allait pas oublier si facilement le sien.
Ce fut comme entrer dans une autre dimension. Ces quelques mètres carrés où la lumière du soleil était altérée par celle, artificielle et froide, des lampes halogènes, constituaient un autre univers, avec des règles et des lois physiques totalement différentes de celles de notre monde. Aux trois dimensions, la hauteur, la largeur et la profondeur, s'en ajoutait une quatrième : le vide. Tous les criminologues savent que c'est justement dans les "vides" d'une scène de crime que se trouvent les réponses. En remplissant ces espaces avec la présence de la victime et du bourreau, on reconstruit un crime, on donne un sens à la violence, on éclaire l'inconnu. On dilate le temps, en essayant de l'étirer vers l'arrière, dans une tension qui dure toujours trop peu et qui ne se répétera plus jamais. C'est pour cela que la première impression sur une scène de crime est toujours la plus importante."

 "[...] Je ne sais pas si Dieu existe. Même si je l'ai toujours désiré. Je sais avec certitude que le mal existe. Parce que le mal peut être prouvé. Le bien, jamais. Le mal laisse des traces sur son passage. Des corps d'enfants innocents, par exemple. Le bien, on peut seulement en témoigner. Mais ça ne nous suffit pas, à nous qui cherchons des preuves concrètes..."

 "Elle en conclut que le bien et le mal se confondent souvent. Que l'un est parfois l'instrument de l'autre, et vise versa."

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
  • Les loisirs créatifs comme le tricot, le crochet, la broderie, le modelage, le bricolage, les livres et les voyages sont autant de "fils" à l'arc de mes passions à partager et échanger sans modération
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Newsletter
20 abonnés
Publicité