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Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
29 avril 2022

"La clé du sang" de Ruth Ware

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 Éditions de Noyelles-France Loisirs - 2021 - 335 pages

 Édition originale : Fleuve Éditions - 2019

 Titre original : The Turn of the Key

 Traductrice anglaise (UK) : Héloïse Esquié

 ISBN 9782298174564

 

 

 

 

 

 

 L'auteur :

Ruth Ware Ruth Warburton est une écrivaine britannique. Elle est née dans le Sussex en 1977. Après des études d'anglais à l'université de Manchester, elle a enseigné sa langue maternelle à Paris. Elle a exercé différents "petits boulots" avant de se consacrer à l'écriture.

 Connue comme auteur pour la jeunesse, elle signe ses thrillers psychologiques d'un nom de plume, Ruth Ware. Aujourd'hui, elle s'est réinstallée sur sa terre natale, l'Angleterre. Elle compte parmi les reines du suspense psychologique féminin dont les livres sont traduits dans plus de quarante pays.

 

 4e de couverture :

 Riche couple d'architectes cherche nurse expérimentée pour ses quatre filles. Un salaire plus que généreux, la promesse d'une somptueuse demeure en Écosse, comment résister ? Rowan Caine quitte sa vie modeste de Londres et s'installe à Heatherbrae House. Tout semble parfait, alors pourquoi cette impression de malaise qui ne la lâche pas ? Est-ce l'omniprésence des caméras, l'attitude pleine de défiance des enfants ou les rumeurs qui entourent la maison ? Rowan refuse d'écouter les avertissements et s'accroche à son rêve. Mais c'est en plein cauchemar que ce tourbillon de mystères va l'entraîner...

 

 Mon avis :

 Bienvenus dans le monde où la domotique régit un ancien manoir des Highlands, transformé en maison dite "intelligente". Rien que cette ambiance de haute technologie m'a donné le tournis et la nausée. L'autrice sait utiliser les performances du "monde de demain" pour créer le malaise. Pourtant, est-ce que les fantômes sont bannis du 3.0 ? Je ne suis pas vraiment convaincue !

 Jusqu'à la fin, le suspense est savamment entretenu. Le lecteur doute de tout et de tout le monde, même de la narratrice. Est-ce de la naïveté ? Emportée par le rythme du récit déjà soutenu, qui monte en puissance jusqu'à la fin du livre comme un tourbillon inéluctable, emportant les réflexions les plus rationnelles dans un halo de suppositions s'apparentant à des élucubrations inimaginables, néanmoins bien réelles, je n'ai pas vu venir la chute qui m'a cueillie à la dernière page comme une fleur défraîchie par trop d'émotions. 

 L'intrigue porte bien son nom, car elle intrigue, elle inquiète, elle oppresse, elle angoisse. Sans pouvoir reprendre une goulée d'air, je me suis sentie prisonnière de cette magnifique et somptueuse demeure. Malgré le passage de quelques employés, objets de ma suspicion paranoïaque, cet immense manoir écossais réserve bien des surprises et pas toujours bonnes pour la jeune citadine. Les commandes numériques semblent souvent rester indifférentes à ses demandes répétées. 

 La construction du récit sort de l'ordinaire. Sans chapitre, il s'agit d'une longue lettre de l'héroïne Rowan, pour plaider sa cause auprès d'un avocat de renom, depuis la prison où elle est incarcérée. On sait d'emblée qu'il s'est déroulé un drame sans plus d'informations. C'est une des clés de l'histoire, petit à petit, les découvertes se font avec parcimonie. Mais, au lieu d'éclairer la situation, elles épaississent le doute et opacifient le tableau. Tout en avançant dans cette ambiance clautrophobique, j'ai pensé au Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux, où l'impossible devient réel, l'ambiance halloweenesque des châteaux hantés écossais en plus ! 

 En conclusion, je me suis laissée menée par le bout du nez, enveloppée de frissons en écoutant la confession de Rowan à en perdre le souffle et le sommeil ; la nurse qui rêvait d'améliorer son ordinaire londonien aux fins de mois difficiles ; la nurse de quatre filles, une collégienne en internat, deux fillettes dont une ressemble à s'y méprendre à une cousine de Mercredi Adams et un bébé de 18 mois ; la nurse qui n'a rien d'une super Nanny et qui, pourtant, fera face à la plus déroutante des expériences qui l'amènera jusqu'au fond d'un cachot.

 Avec The Turn of the Key, Ruth Ware, dont je vais farfouiller la bibliographie avec délectation, signe un thriller psychologique en huis-clos passionnant, à lire de préférence sur une plage ensoleillée et peuplée de joyeux cris d'enfants pour les plus sensibles !

 

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