"L'apprenti assassin" de Robin Hobb

 

 Éditions Piment France Loisirs - 2002 - 568 pages

 Édition originale : Édition Pygmalion - 1998

 Titre original : Assassin's Apprentice

 Traducteur : A. Mousnier-Lompré - anglais (USA)

  L'auteur :

 Margaret Astrid Lindblom Ogden, est née en Californie en 1952. Dès 1970, elle écrit des nouvelles de Fantasy en parallèle d'ouvrages pédagogiques sous l'alias Meghan Lindholm.

 En 1995, elle publie son premier roman "Assassin's Apprentice", sous un nouveau nom de plume. Robin Hobb marque ainsi une rupture avec ses précédents ouvrages. C'est, également, le premier de ses livres a être traduit en français. Prolixe, elle ravit son lectorat avec de nombreux cycles d'aventures, le plongeant dans un univers fourmillant d'intrigues dans une ambiance moyenâgeuse faite de clair-obscur, teintée de magie, caractéristique de ce genre de littérature.

 Robin Hobb fait partie des maîtres de la Fantasy américaine dont les livres sont des best-sellers aux USA, en Angleterre, en Allemagne et en France.

 4e de couverture :

Dans le royaume des Six-Duchés battu par les vents, Fitz, bâtard d'un prince, rejeté par sa famille, est élevé à la cour par le maître d'écurie de son père. Mais le roi décide de lui faire enseigner une science redoutable, don de sa lignée, les Loinvoyant : l'art de la magie. Et qui plus est, dans l'intérêt du royaume, il devra également apprendre à devenir un assassin...

 Mon avis :

 Encore une sortie de ma zone de confort avec ce roman de Fantasy, genre que je ne pratique pas donc que je connais très peu. Pourtant, je me suis engagée dans cette lecture sans appréhension, me souvenant des belles surprises rencontrées, autrefois, avec l'œuvre de J.R.R.Tolkien.

 Au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, je me suis passionnée pour le personnage de Fitz, cet enfant adultérin, bâtard du futur roi, élevé et protégé par Burrich, le maître des Écuries royales, un gros ours bourru au cœur tendre. Sa capacité à communiquer avec les animaux et les personnes, fait de lui un enfant puis un jeune homme hors du commun. Jalousé ou admiré, il va apprendre à appliquer ses connaissances et à agir en solitaire pour les missions qui lui seront confiées. 

 Ce premier tome, d'une série composée de 13 volumes : "L'assassin royal", foisonnant de personnages et de détails, est peut-être un peu lent par son action réduite. C'est un ouvrage qui pose les bases indispensables d'un univers médiéval, militaire, empreint de magie propre à la Fantasy. La psychologie des personnages, étudiée avec soin, permet de cerner leurs aspirations et leurs desseins. Leurs comportements parfois ambigus sont prometteurs d'un avenir tourmenté. Que serait ce genre de littérature sans les méchants bien tortueux, les vertueux sournois et les sincères souvent dans l'ombre protectrice ? Une figure de ce roman, parmi bien d'autres, m'a particulièrement intriguée. Le Fou du roi, à la fonction légendaire de divertissement, ne serait-il pas un sage caché au plus près du pouvoir, donc un futur allié et appui pour Fitz ?

 Que de questions laissées sans réponse à la fin de ce volume, dans un monde où les dangers rôdent partout. À la Cour comme sur les chemins. Sur Terre comme sur Mer. Parmi les hommes comme chez les "forgisés" libérés par les terribles Pirates Rouges. Les réponses arriveront certainement au cours des volumes suivants, ainsi que de nouvelles menaces. Aussi, il est bien possible que je me prenne au jeu en poursuivant le récit de Fitz Chevalerie Loinvoyant, de loin en loin, au gré des différents tomes. Il serait dommage de laisser de côté tout le savoir-faire du futur "assassin du roi" qui va s'épanouir et s'enrichir de connaissances et d'expériences. En résumé, "L'apprenti assassin" est une agréable lecture épique qui excite la curiosité et appelle les suivantes.