"Les fantômes de Reykjavik" d"Arnaldur Indriðason

 Édition Points - 2021

 384 pages

 Édition originale : Métailié - 2020

 Titre original : Stúlkan hjá brúnni

 Traducteur :  Éric Boury (Islandais)

 ISBN 978-2757881705

 L'auteur :

 Arnaldur Indriðason est un écrivain islandais né en 1961. Après avoir obtenu un diplôme d'Histoire en 1996, il revêt plusieurs casquettes lors de sa vie professionnelle. Tout d'abord journaliste jusqu'en 1982, il devient scénariste indépendant. Puis, il travaille comme critique cinématographique jusqu'en 2001. Son premier roman, publié en 1997, marque le début de sa carrière d'écrivain de fiction criminelle. Il crée un flic sombre et torturé, le célèbre Erlendur qui devient un personnage récurrent dans ses polars, évoluant dans la région natale de l'auteur.

 Les romans de l'écrivain ne passent jamais inaperçus et beaucoup sont devenus des best-sellers, récompensés par de nombreux prix littéraires, traduits dans plusieurs langues et édités dans vingt-six pays. 

 4e de couverture :

Un couple fait appel à Konrad, flic à la retraite, car leur petite-fille a disparu. Et leur inquiétude est légitime à cause des sérieux problèmes de drogue de la jeune femme. Dans le même temps, Eyglo, une médium amis de l'ancien policier, lui parle d'un cold case : une enfant noyée en 1961 dans l'étang devant le Parlement. Grâce à une construction brillante, Indridason crée un suspense où Konrad mène deux enquêtes de front, avec, en filigrane, la face sombre de l'Islande.

 Mon avis :

 J'ai lu sans déplaisir ni enthousiasme cette intrigue intéressante qui va, sans aucun doute, combler les adeptes de l'auteur. Arnaldur Indriðason est considéré comme un maître du polar islandais. En général, je suis fan de la littérature nordique. Je trouve que, comme les Anglais à l'humour décalé, les Scandinaves apportent une touche de mystère différente, sans avoir besoin de rythme endiablé. Ceci est peut-être dû au climat rude et glacé qui baigne leurs territoires et les incite à être économes en énergie, ne la dépensant pas inutilement.

 La lenteur mesurée, présente dans la plupart des policiers venus du froid, ne me dérange donc pas. Au contraire, elle participe à l'ambiance générale. Cependant, avec "Les fantômes de Reykjavik", j'ai éprouvé la même impression que lors de la lecture d'un précédent roman de l'auteur. Une avancée poussive ne titillant pas assez ma curiosité, ni mon impatience, avec un saupoudrage de paranormal, artifice dont je me méfie prodigieusement. Son utilisation demande énormément de doigté pour ne pas devenir une solution de facilité, permettant de faire avaler n'importe quelle incohérence au lecteur.

 Après cette lecture ni ennuyeuse, ni convaincante, j'en déduis que je ne suis pas aussi réceptive à l'univers d'Arnaldur Indriðason qu'à ceux du regretté Stieg Larsson et de son successeur de plume David Lagercrantz, ou encore du scénariste Søren Sveistrup. Je n'en suis pas si étonnée, puisque j'ai découvert l'admiration qu'Harlan Coben voue à l'auteur, alors que j'ai beaucoup de mal avec l'écrivain américain. Ce n'est pas si grave, on ne peut pas plaire à tout le monde. Je sais maintenant que je m'orienterai vers d'autres auteurs. Il y en a tant à découvrir !