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Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
1 novembre 2022

Les trois premières enquêtes de Gabriel Joly de Henri Lœvenbruck

IMG_1500 - Copie

 J'aime particulièrement Henri Lœvenbruck que j'ai découvert avec son roman historique "L'Apothicaire". Depuis, je grignote régulièrement sa bibliographie avec toujours autant de plaisir. J'apprécie son style inimitable allié à un vocabulaire choisi en fonction de l'époque évoquée. 

 Pourquoi je lorgnais Le Mystère de la Main Rouge ? Je ne saurais dire, peut-être encore une séduction par la couverture... Quoi qu'il en soit, me voilà embarquée dans cette nouvelle aventure. Pourtant, au bout de quatre chapitres, j'ai stoppé ma lecture, ayant ressenti un manque d'information. En effet, il m'a semblé arriver à l'improviste au milieu d'un groupe de personnes ayant tissé de puissants liens entre eux lors d'une histoire dont je ne connaissais rien.

 Quelques recherches, que j'aurais dues faire avant de me lancer dans le livre, m'ont révélé l'existence d'une trilogie des enquêtes de Gabriel Joly dont Le Mystère de la Main Rouge était le deuxième volet. De ce fait, j'ai mis de côté ce volume pour reprendre l'aventure du début. Par souci de rapidité, j'en ai profité pour essayer le livre audio, cette méthode de "lecture" me tentait depuis un certain temps. Je dois avouer que j'ai éprouvé quelques difficultés de concentration au début, malgré une très belle voix à la diction impeccable, ayant une mémoire plus visuelle qu'auditive. Puis, je me suis projetée enfant, au temps où j'aimais écouter les histoires et la magie a opéré. La lecture n'est-elle pas le moyen d'entendre des "contes" en étant adulte ?

 

 L'auteur :

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Henri Lœvenbruck est un écrivain, scénariste, parolier, chanteur et compositeur français, né à Paris en 1972. Il a longtemps hésité entre la musique et la littérature. Aussi, après le Bac, il mène de front ses deux passions pendant un temps. Après un passage par l'Angleterre où il enseignait le français, il revient en France exercer des "petits boulots", s'essayant au journalisme et paraissant dans divers groupes de rock. 

Au milieu des années 90, il cofonde Science-Fiction Magazine dont il reste rédacteur en chef jusqu'en 2000. Il publie son premier roman en 1998 sous pseudonyme, puis se consacre uniquement à l'écriture. Le succès de ses deux trilogies de Fantasy, "La Moïra" et "Gallica" assoit sa renommée et le font entrer dans le monde des auteurs reconnus. Il touche d'autres domaines puisqu'il enchaîne thrillers et romans d'aventures, toujours salués par la critique. Il est traduit dans plus de quinze langues.

 

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 Éditions Lizzie Audio - 2020 - 2CD - 14H04

 Édition originale : XO - 2019

 Lecteur : Benoît Rivillon

 ISBN 9791036607943

 

 La voix :

Benoît Rivillon

 Benoît Rivillon est un comédien, acteur, chanteur et auteur français, né en 1969. Il a suivi des études d'Art Dramatique à l'École Nationale Supérieure de la Comédie de Saint-Étienne et dans d'autres conservatoires nationaux. Il entame sa carrière au théâtre dans les répertoires classique et contemporain. Il passe beaucoup de temps en tournée. Formé également au chant, il chante dans des chœurs et des orchestres. En parallèle, il fait quelques apparitions sur le Petit Écran dans différentes séries. En studio, il prête sa voix à de nombreux projets, des documentaires, des audioguides, des audiodescriptions, des spots TV, etc. Actuellement, il a deux ouvrages à son actif, "Autrefois Outrebois" (2013) et "Les Mauves" (2016).

 

 

 4e de couverture :

Mai 1789, un vent de révolte souffle sur Paris.
Gabriel Joly, jeune provincial ambitieux, monte à la capitale où il rêve de devenir le plus grand journaliste de son temps, un enquêteur déterminé à faire la lumière sur les mystères de cette période tourmentée.
Son premier défi : démasquer le Loup des Cordeliers, cet étrange justicier qui tient un loup en laisse et, la nuit, commet de sanglants assassinats pour protéger des femmes dans les rues de Paris…
Les investigations de Gabriel Joly le conduisent alors sur la route des grands acteurs de la Révolution qui commence : Danton, Desmoulins, Mirabeau, Robespierre, personnages dont on découvre l’ambition, le caractère, les plans secrets.
Alors que, le 14 juillet, un homme s’échappe discrètement de la Bastille, Gabriel Joly va-t-il découvrir l’identité véritable du Loup des Cordeliers, et mettre au jour l’un des plus grands complots de la Révolution française ? 

 

 Mon avis :

 Henri Lœvenbruck fait partie de mes auteurs favoris. Je n'ai donc pas boudé mon plaisir à me plonger dans un récit alliant aventure et l'une des grandes périodes troublées de l'Histoire de France, de mai à juillet 1789, englobant la prise de la Bastille, le 14 juillet. Cette dernière reste hautement symbolique puisque sa commémoration annuelle est devenue fête nationale. Mais dans les faits, cette monumentale et sombre bâtisse représentant la répression par la royauté, était déjà vouée à la disparition en faveur d'une grande place à la gloire du Roi régnant. Les prisonniers avaient été transférés à la prison du Grand Châtelet, ou à celle de Saint-Lazare, et il ne restait plus que 7 incarcérés ! Pour les lecteurs qui s'intéressent peu à l'Histoire, c'est une des anecdotes qu'ils apprendront parmi tant d'autres.

 Dans ce récit, la fiction se mêle intelligemment au réel. La misère, la famine des Parisiens, leurs revendications, sert de toile de fond pour suivre les enquêtes du commissaire Guyot, ainsi que la destinée en marche du jeune Gabriel Joly rêvant de devenir journaliste d'investigation.

 J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette fresque humaine habitée de grands personnages, le Comte de Mirabeau, Louis XVI, Olympe de Gouges dont certains deviennent proches des protagonistes imaginaires, comme Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt, Louis-Sébastien Mercier, Georges Danton et Camille Desmoulin. Pour ces derniers, l'écrivain a pris la liberté de romancer des épisodes de leur vie, il a d'ailleurs écrit un avertissement en début de volume à ce sujet pour "rassurer" les puristes qui n'auraient pas manqué de lui en faire le reproche.

 Le roman est tellement riche en rebondissements, que je ne veux pas risquer de déchirer le voile de l'intrigue dont j'ai suivi le déroulement avec délice. Je me suis immergée avec entrain, aux côtés de l'enthousiaste et idéaliste Gabriel Joly, enfant du Siècle des Lumières, dans le tumulte des années mouvementées et sombres précédant la Révolution, propices à l'explosion de la colère du peuple.

 Il est émouvant d'assister aux grands moments de l'Histoire en se coulant dans un des costumes des personnages fictifs pour avoir la sensation de vivre les événements en temps réel. La naissance de l'Assemblée Nationale, qui n'a que très peu changée depuis plus de 200 ans, le Serment du Jeu de Paume ponctué par la célèbre déclaration de Mirabeau :" Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple, et qu'on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes." Aidé d'une solide documentation, Henri Lœvenbruck peint le contexte avec finesse, le peuple épuisé par les restrictions, étranglé par les taxes, manipulé par les penseurs. Les "voix" s'élevant au-dessus de la cacophonie sont extraites de discours figurant dans les Archives Nationales. 

 En marge de l'intrigue elle-même, j'ai été fascinée par certains caractères haut en couleur ; Récif, terrible pirate puissant, indomptable, mais loyal ; Miss Terwagne, femme libre, maniant l'épée avec dextérité, marchant sur les pas de son idole, Olympe de Gouges, défendant le droit des femmes mis à mal dans ces temps troublés ; et bien d'autres à découvrir...

 Un des talents incontestables de l'auteur est d'employer un vocabulaire teinté des expressions de l'époque enveloppé d'une bonne dose d'humour. Les 14 heures d'écoute, ou les 640 pages pour la version papier, passent à une vitesse vertigineuse, grâce aux chapitres courts écrits dans un style nerveux et dynamique.

 La fin du tome arrivant, il faut se munir de patience pour découvrir les secrets de la Manorossa, l'élan donné par cette nouvelle énigme est abruptement stoppé par les deux derniers mots :"À suivre..."

 

 Extraits et citations :

* "Votre arme à vous, c'est la plume ! Bien aiguisée, elle est mille fois plus dangereuse que l'épée. Une lame ne peut toucher qu'un seul homme à la fois, quand une plume peut en toucher des milliers !"

* "Mais il me semble que ce devrait être aux hommes, à présent, de combattre ceux qui, dans leurs rangs, continuent de croire que les femmes ne méritent pas les mêmes droits qu'eux. Nul n'est mieux placé pour éliminer le mal que celui qui lui a donné le jour."

* "Il n'y a que la jalousie pour faire confondre aux hommes le soupçon avec la vérité."

* "La corruption est dans l’homme comme l’eau est dans la mer."

* "Il est des moments où un homme, fédérant à lui seul les désirs muets de tout un peuple, peut faire basculer le cours des choses."

* "Quand on refuse de confier à l'État le pouvoir de rendre seul la justice, on se soumet à la loi du plus fort. Et alors plus rien n'empêche le plus fort de commettre lui-même une injustice."

 

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 Éditions XO - 2020 

 474 pages

 ISBN 9782374481968

 

 

 

 

 4e de couverture :

Juillet 1789.
La Bastille vient de tomber. Danton, Desmoulins et Robespierre entrent dans l'Histoire. Au milieu du tumulte, le jeune et brillant journaliste Gabriel Joly a découvert l'identité du Loup des Cordeliers, ce mystérieux justicier qui hante, la nuit, les rues de Paris. Mais alors qu'il est sur le point de le confondre, voilà que celui-ci disparaît !
La course-poursuite s'engage, menant Gabriel jusque dans les maquis de l'île de Corse, sur les traces de la Main rouge, étrange société secrète dont les membres tentent d'influer sur la Révolution en cours.
Accompagné du pirate Récif et de l'intrépide Théroigne de Méricourt, Gabriel parviendra-t-il à retrouver le Loup des Cordeliers et à découvrir ses plus noirs secrets ? Entre complots et trahisons, il devra faire usage de sa plus grande sagacité pour résoudre l'énigme de la Main rouge.

 

 Mon avis :

 Ce nouvel opus se déroule sur le mois de juillet 1789. Gabriel Joly a affiné son style journalistique et l'enquête est devenue un exercice dans lequel il excelle, ce qui n'échappe pas au commissaire Guyot.

 Henri Lœvenbruck étend son arrière champ. La lutte pour les droits de l'Homme et surtout pour le pouvoir, avec un roi devenu encombrant, se poursuit après la chute de La Bastille. Paris vit des heures sombres et la France s'enlise peu à peu dans un régime de terreur, où les têtes ont de plus en plus de mal à se maintenir sur les épaules, tant le climat est à la violence de la vengeance. Les personnalités, côtoyées dans Le Loup des Cordeliers, sont à nouveau sur la brèche pour défendre le peuple... ou ses propres intérêts .

 Le Mystère de la Main Rouge est un réel roman d'aventure avec combats d'épée, lieux cachés, trahisons, messages secrets, manipulations, complots. Le Loup s'est évaporé hors de la capitale, entraînant Gabriel Joly dans son périple à travers le pays, jusque sur l'île de Beauté. L'auteur, à l'imagination débordante, lance son intrépide journaliste à la poursuite d'un mystérieux gradé insaisissable, et par là même, dresse une radiographie de la France. Si le tribunal révolutionnaire se met difficilement en place dans la capitale pour satisfaire la vengeance du peuple en colère, la province n'est pas épargnée par le souffle républicain.

 J'ai éprouvé beaucoup de plaisir à retrouver tous les personnages flamboyants du Loup des Cordeliers, particulièrement la truculence du pirate Récif et son langage imagé. J'avoue avoir une petite préférence pour le premier tome des aventures de Gabriel Joly, la surprise de la découverte sans doute. Cependant, ce second volume, en offrant une vision plus globale de la situation française en juillet 1789, argumentée par de solides références historiques, propose une intrigue un peu plus ésotérique, totalement nouvelle, à laquelle il est difficile de résister.

 L'histoire s'arrête, mais l'aventure continue sur un troisième épisode annoncé par le rituel : "À suivre..." 

 

 Extraits et citations :

* "C’est la force des grands manipulateurs que de flatter nos plus bas instincts, au rang desquels la vengeance figure en première place, et de comploter en criant au complot."

* "- Si la franc-maçonnerie était parfaite, monsieur Joly, elle n'aurait plus de raison d'être, puisque le seul dessein du maçon est d'œuvrer à son perfectionnement, dans l'espoir que celui-ci inspire le monde profane."

* "Les princes ont toujours préféré que le peuple laboure à ce qu’il s’instruise, aussi la majorité a-t-elle malheureusement la faiblesse de se tromper parfois."

* "Combien de morts injustes l’humanité devra-t-elle encore aux « je n’ai fait qu’obéir aux ordres » ?"

* "La seule chose qui soit inférieure chez la femme, messieurs, ce n'est pas la nature qu'on lui prête, c'est la chance qu'on lui donne."

* "Comme chaque fois que l’on agite l’épouvantail du complot, sous l’emprise de la terreur, il se trouva dans les populations de nombreuses âmes incrédules."

* "- Aimer la vérité, c’est accepter de la suivre aveuglément, quel que soit le lieu où elle nous conduit.

   - Quand on aime la liberté autant qu'on aime la vérité, concilier l'une et l'autre devient parfois, monsieur, un défi aux lois de la gravité."

* "Certaines blessures que la diffamation nous porte ne se referment jamais."

  

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 Éditions XO - 2021 

 471 pages 

 ISBN 9782374483276

 

 

 4e de couverture :

Août 1789. La Révolution continue d'embraser le pays. Alors qu'à Versailles, les députés rédigent la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, le jeune journaliste Gabriel Joly, endeuillé, peine à retrouver le goût de vivre. Mais une étrange affaire de meurtres va peu à peu le tirer de sa torpeur...
Dans le cercle très secret de la Comédie-Française, une série d'assassinats ébranle la troupe. Les uns après les autres, des comédiens et des employés sont tués en plein théâtre. Alors que Danton lui-même est soupçonné, Gabriel, aidé du pirate Récif, son fidèle ami, mène une véritable enquête policière dans les coulisses de la célèbre institution.
Vrais et faux témoignages, poursuites... Dans un huis clos infernal, réussira-t-il, cette fois, à démasquer l'auteur de ces crimes odieux ?
Après le succès du Loup des Cordeliers et du Mystère de la Main rouge, une nouvelle enquête haletante de Gabriel Joly en pleine Révolution.

 

 Mon avis :

 Cette troisième enquête change de ton. Gabriel Joly reste cloîtré, muré dans son chagrin, coupé volontairement du monde extérieur. Si la Révolution fait toujours rage dans les rues de Paris. En août 1789, la reconstruction du pays tente de s'organiser. Les grandes figures historiques sont toujours présentes entre les pages. L'auteur continue à s'appuyer sur une documentation détaillée pour partager leur progression dans la construction de la grande Histoire. Depuis Le Loup des Cordeliers, j'apprécie beaucoup voir mentionner Olympe de Gouges, femme de lettres et pionnière du féminisme à la française, et j'en sais gré à Henri Lœvenbruck. Son combat et son courage sont bien trop souvent oubliés dans les livres d'histoire, délaissés au profit de ceux de ses homologues masculins.

 Une nouvelle fois, changement de décor. Le précédent roman était bâti sur le schéma de l'épopée d'aventure, celui-ci est un huis-clos. Toute l'action se déroule entre les murs du Théâtre Français (actuel Théâtre de l'Odéon) devenu Théâtre de la Nation, maison de Molière, où est installée la Comédie Française, haut lieu de culture artistique.

 Les meurtres se succèdent dans une mise en scène digne du lieu où ils sont commis. Gabriel Joly sort de son accablement mutique pour seconder le commissaire Guyot. Finies les cavalcades à brides abattues à travers le pays au profit des courses effrénées le long des corridors et des coursives sur tous les niveaux du théâtre. Ingénieusement, de nombreux plans du bâtiment sont insérés dans le livre, faisant mention des endroits stratégiques, loges personnalisées, escaliers, stockages de décors et de costumes, etc, pour permettre au lecteur de ne pas être désorienté et suivre au plus près la progression de chaque protagoniste.

 Encore une fois, Henri Lœvenbruck entremêle, avec bonheur, les personnages fictifs et réels. La documentation fouillée est toujours au rendez-vous pour insuffler un climat de vérité, une immersion totale dans l'époque et le lieu. J'ai lu avidement, page après page, les comportements des acteurs, leurs envies ou leurs jalousies, leurs amourettes ou leurs jeux de chambre, tout ce microcosme vibrant sur scène comme derrière le rideau baissé. La méthode d'investigation du jeune Joly n'est pas sans rappeler celle d'un enquêteur rendu célèbre grâce à ses petites cellules grises, sa moustache lustrée et ses incroyables bottines Balmoral à boutons, héros récurrent d'Agatha Christie, Hercule Poirot. Par sa détermination à démêler la vérité des mensonges pour trouver le coupable en confrontant les comédiens, les machinistes, les maquilleurs, les habilleurs et autres, rassemblés dans la même pièce, les accusant tour à tour, avant de porter le coup fatal, il est le digne héritier du petit Belge obsessionnellement observateur, méticuleux et perfectionniste.

 À chaque page de ce volume, l'amusement et la jubilation de l'écrivain ne font aucun doute. Sinon, pourquoi aurait-il attribué des patronymes de ses amis auteurs de polars à certains de ses personnages fictifs, Bernard Minier, membre de La Ligue de l'Imaginaire comme lui, et Jacques Saussey ?

 En marge de la recherche du ou des criminels, j'ai adoré tous les usages, les codes et l'histoire du théâtre en général, rappelés au gré de l'intrigue. Si certains ne m'étaient pas inconnus, cette petite leçon, ni rébarbative, ni académique, montre que peu de changement ont eu lieu depuis 200 ans. 

 Quelques exemples :

- En 1777, Monsieur de Beaumarchais crée la Société des auteurs dramatiques, veillant à ce que personne ne puisse retoucher une pièce sans l'accord de l'auteur. Depuis, elle a changé de nom, mais jamais de fonction. Aujourd'hui, elle veille toujours sous le sigle SACD, Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques.

- L'expression "rester en plan" dans le langage courant signifie "être oublié". Elle provient des divisions de la scène du théâtre, le premier plan (devant), l'arrière-plan (derrière), etc. Rester en plan voulait dire, ne plus bouger sur le plateau. 

- Un enfant de la balle est un individu qui, après avoir baigné toute son enfance dans le milieu professionnel de ses parents, exerce le même métier qu'eux. Or "la balle" fait référence au jeu de paume du 17e siècle. Les premiers théâtres s'étaient installés dans ces salles de jeu, désignant les comédiens par cette appellation.

- De nos jours, pour différencier les deux entrées/sorties de scène vues de la salle, à droite et à gauche, le vocabulaire approprié est : côté cour et côté jardin. Ce sont des termes qui proviennent de l'époque où le théâtre était installé aux Tuileries, la gauche de la scène donnait sur la cour du Louvre, où se trouvait la loge de la Reine, et la droite sur les jardins des Tuileries, où se situait la loge du Roi à la vue du public. D'ailleurs, jusqu'en 1770, le vocabulaire théâtral utilisait ni la cour ni le jardin, mais le côté de la Reine et le côté du Roi.

 

 Extraits et citations :

* "Se passer des femmes, c'est se passer de la moitié de l'humanité, et pas forcément de la plus mauvaise."

* "Le papier est souvent plus loquace que les hommes. Et la lecture, monsieur, est la confiserie de l'âme."

* "Au fond, toute la beauté d'un être ne réside-t-elle pas dans la somme des blessures qu'il a pu surmonter ?"

* "On ne doit pas confondre la tristesse pour autrui et l'apitoiement sur soi."

* "Cependant, dans son Enquête, Hérodote, nous enseigne que, lorsqu'on a éliminé l'impossible et qu'il ne reste plus que l'improbable, alors l'improbable devient certain..."

 

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 J'ai vraiment aimé ce plongeon au cœur de l'Histoire avec ces trois aventures, totalement différentes les unes des autres, même si j'accorde un petit plus pour la dernière, le milieu artistique y étant pour beaucoup, sans doute. Le talent d'Henri Lœvenbruck à se fondre dans la période qu'il évoque, en usant de la belle langue de Molière, généreuse et colorée, et des expressions de l'époque, permet à tout lecteur aimant la littérature de s'enrichir de multiples connaissances, emporté par la volubilité de l'intrigue, tout en s'amusant de l'humour omniprésent. Je suivrai avec impatience la sagacité du jeune Gabriel Joly puisque la troisième enquête se termine par les mots magiques : "À suivre..."

 

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