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Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
3 mai 2023

La saga Blackwater de Michael McDowell

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 L'auteur

Michael McDowell

Michael McEachern McDowell, né en Alabama en 1950, est un écrivain scénariste américain. Très tôt, il développe une vision assez sinistre de l'humanité. Pour preuve le sujet de sa thèse clôturant ses études "Comportements américains envers la mort, 1825-1865".

Après avoir écrit plusieurs scénarios, il publie son premier roman en 1979, "The Amulet". Puis il enchaîne une succession de livres aux sujets très variés, où la vengeance et le surnaturel sont omniprésents. Ainsi, il se forge une solide réputation d'écrivain de l'horreur gothique et il utilise différents pseudonymes pour signer ses livres. De janvier à juin 1983, il écrit une série de six tomes basée sur la vie d'une famille en Alabama : Blackwater.

Pour le cinéma, on lui doit, entre autres, le célèbre "Beetle Juice" (1987), co-scénarisé avec Tim Burton, "L'Étrange Noël de monsieur Jack ("The Nightmare Before Christmas", 1993), un film d'animation, "La peau sur les os" ("Thinner", 1996), adapté du roman de Stephen King.

Il décède du SIDA en 1999. Après son diagnostic de 1994, il a enseigné l'écriture de scénarios à l'Université de Boston et à l'Université Tufts, tout en continuant à écrire des scénarios sur commande. Il laisse son roman "Calliope" ("Candles Burning") inachevé, lequel sera publié en 2006, grâce à la reprise de Tabitha King, afin de le terminer, aidée des dernières notes de Michael. 

 

Extraits d'interview, éclairants sur les motivations de l'auteur :

"On est en contact avec des enfants, des parents, des grands-parents, des nièces, des neveux, et toutes ces relations sont verticales. Je pense que les relations verticales sont plus intenses que les relations horizontales. Il est toujours possible de mettre un frein à ces dernières, de les repousser. Mais les relations verticales vous touchent au plus profond. Elles sont comme des poutres plantées en vous, et il y a plus de possibilités de drames dans des relations auxquelles vous êtes attaché ainsi comme à un tuteur. Et c’est pour cette raison que j’écris sur des familles."

"Cela ne me dit rien d’avoir une famille à moi, mais il faut pourtant qu’il y ait des familles – c’est juste que je n’ai aucune envie d’avoir quoi que ce soit à faire avec elles. Je les trouve violentes, oppressantes, manipulatrices – et pour toutes ces raisons, elles sont aussi intéressantes."

 

Préface de l'écrivain Poppy Z.Brite  pour l'édition de Blackwater parue chez Centipede Press en 2014 :

« La série Blackwater de Michael McDowell est son œuvre la plus étoffée, la plus luxuriante, des brassées de fleurs étranges liées entre elles par une racine certes nourricière mais aussi tordue, celle de la famille – une racine capable de grimper le long d’un chêne d’eau, l’arbre favori d’Elinor Caskey et duquel cette dernière semble tirer sa force. Aux lecteurs découvrant pour la première fois la famille Caskey : savourez ces sombres fruits, leur parfum est entêtant et peut-être toxique, mais doux avec des notes de brise du Sud et d'argile rouge venue du fond de la Perdido. On pourrait s’y noyer… »

 

 ***************

 Mon avis :

 Cette série m'a suffisamment intriguée, par l'intérêt général qu'elle suscitait, pour que je me laisse tenter. Les couvertures ont aussi joué leur rôle d'aimant, surtout lorsqu'elles m'ont fait de l'œil, depuis leur poste, lors d'une de mes fréquentes visites en médiathèque.

 Je me suis donc lancée dans l'histoire de la famille Caskey avec curiosité, amorçant une grande sortie de route par rapport à mes lectures habituelles. Le fantastique ne m'attire pas plus que ça, mais je dois bien avouer que, si l'on se doute de l'existence de phénomènes étranges, ils sont amenés avec douceur et parcimonie, suffisamment pour titiller le lecteur sans le noyer (sans jeu de mots). À noter quelques scènes d'horreur, suffisamment brèves pour ne pas me détourner dans mon avancée.

 J'ai terminé la lecture du premier tome mitigée, ni emballée, ni déçue, vraisemblablement par mon manque de pratique du genre, seulement curieuse. De ce fait, j'ai décidé de poursuivre l'aventure au fil de l'eau avant de déterminer si j'allais stopper mes relations littéraires avec la famille Caskey.

 Après m'être détendu l'esprit grâce à d'autres lectures bien différentes, je suis revenue à Perdido avec le tome 2. Je n'ai pas été déçue par les comportements des différents membres de la famille. Le temps passe et les inimitiés, ou les amitiés, se confortent dans une manipulation omniprésente.

 À la fin de ce volume, j'ai pioché dans ma PAL, pour m'aérer, à nouveau, l'esprit et me tourner vers d'autres horizons. Malheureusement, Elinor ainsi que les eaux tourmentées et fangeuses de la Perdido, ayant planté leurs images au plus profond de mon cerveau, ne me laissaient pas de répit. À chaque instant, elles s'imposaient au détour des pages que je tournais sans conviction. Si bien que je suivais les lignes des yeux sans retenir quoi que ce soit de ce que je lisais. Un comble ! Rapidement, pour remédier à cet envoûtement, je me suis procurée les quatre tomes restants pour en finir, les ingurgitant rapidement sans effort.

 Maintenant que l'aventure est terminée, objectivement, je peux dire que j'ai ressenti chacun des tomes avec un intérêt variable selon la destinée de chaque membre de la famille Caskey. Comme dans la vie, et dans toute saga familiale, le temps passe et les générations se succèdent, apportant son lot d'intrigues, de souffrances et de jubilation. J'ai terminé la série avec soulagement, car l'histoire commençait à s'étirer en longueur, loin des rebondissements antérieurs. Cependant, la chute a clôturé de façon satisfaisante, sans possibilité de prolongation, l'ensemble de cette vie de famille peu ordinaire, caractérisée par certains caractères attachants, d'autres crispants et une conception de la filiation toute particulière. 

 Sortir de ma zone de confort est souvent une expérience troublante, quelques fois enrichissante, quelques fois décevante, mais toujours surprenante. Je dois bien avouer que Blackwater m'a happée par surprise et m'a libérée de son emprise au cours du dernier tome.

***************

 Ordre chronologique des tomes :

Tome 1 : La crue 

Blackwater tome1- la crue

 4ème de couverture :

Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l’Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue.

Mené par Mary-Love, la puissante matriarche, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s’apprête à se relever.

Mais c’est compter sans l’apparition , aussi soudaine que mystérieuse, d’Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s’immiscer au cœur de la famille Caskey.

***************

 

Tome 2 : La digue   

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 4ème de couverture :

Tandis que la ville se remet à peine d’une crue dévastatrice, le chantier d’une digue censée la protéger charrie son lot de conséquences : main d’œuvre incontrôlable, courants capricieux, disparitions inquiétantes. Pendant ce temps, dans le clan Caskey, Mary-Love, la matriarche, voit ses machinations se heurter à celles d’Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer. Manigances, alliances contre-nature, sacrifices, tout est permis. À Perdido, les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles.

*************** 

Tome 3 : La maison

IMG_1828

 4ème de couverture :

Perdido, 1928.
Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et que d'autres crises - conjugales, économiques, existentielles - aux répercussions défiant l'imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d'Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.

*************** 

Tome 4 : La guerre

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 4ème de couverture :

La guerre est finie, vive la guerre ! Une nouvelle ère s’ouvre pour le clan Caskey : les années d’acharnement d’Elinor vont enfin porter leurs fruits ; les ennemies d’hier sont sur le point de devenir les amies de demain ; et des changements surgissent d’où personne ne les attendait. Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu’à Perdido. Désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey, sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu’à un fil.

*************** 

Tome 5 : La fortune

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 4ème de couverture :

Tel un organisme vivant, le clan Caskey se développe et se transforme. Certains font face à la mort, d’autres accueillent la vie.

Entre rapprochements inattendus, haines sourdes et séparations inévitables, les relations évoluent. Miriam, désormais à la tête de la scierie et noyau dur de la famille, ne cesse de faire croître la richesse.

Suite à une découverte surprenante et miraculeuse – sauf pour une personne – c’est bientôt la ville entière qui va prospérer.


Mais cette soudaine fortune suffira-t-elle, alors que la nature commence à réclamer son dû ?

***************

Tome 6 : Pluie

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 4ème de couverture :

Si le clan Caskey accuse le poids des ans, il est loin de s’être assagi : révélations écrasantes, unions insolites et réceptions fastueuses rythment leur vie dans une insouciance bienheureuse.

Mais quelque chose surplombe Perdido, ses habitants et ses rivières.

Le temps des prophéties est enfin venu.

 

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Commentaires
D
Bonsoir, pas encore lus ces 6 tomes mais déjà, les couvertures sont attrayantes. Je verrai bien. Bonne soirée.
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