Dans la hotte du Père Noël
Cette année, le tirage au sort familial m'a attribué le rôle de Père Noël pour l'un de mes neveux. Ayant déjà confectionné une écharpe et un snood pour d'autres membres de la famille, je voulais trouver quelque chose d'original et ne pas rester dans les choix classiques. Me voilà errant entre les différents sites Internet à la recherche de L'IDEE......Je l'ai enfin trouvée, sous la forme d'une pochette en tissu servant également de support lors des recharges de téléphone portable. Il suffisait de transposer le modèle "couture" en modèle "crochet / tricot".
Première étape: Dessiner un gabarit pouvant accueillir n'importe quelle marque de téléphone standard muni des cotes nécessaires à sa réalisation. Contrairement à bien d'autres modèles, j'ai préféré la forme carrée de l'ouverture à la forme allongée permettant ainsi le passage de la prise électrique quelque soit son orientation, horizontale ou verticale.
Deuxième étape: Choisir le fil composant la pochette. Le jeune homme aimant le vert et une amie m'ayant donné, il y a quelques semaines, un énorme choix de cotons de toutes couleurs, je n'ai eu aucun mal à y puiser mon bonheur, un coton de marque inconnue mais de coloris chlorophylle.
Troisième étape: Commencer le travail avec un point qui se tient. Après plusieurs essais, j'ai opté pour un point au crochet découvert dans un magazine d'accessoires Bergère de France à base d'une alternance de mailles serrées et de brides qui lui confère une certaine rigidité. La pochette a pu montrer le bout de son nez ou plus exactement de son rabat.
Chemin faisant, je continuais à réfléchir à la conception et l'esthétique de l'objet et pensais qu'une doublure donnerait une finition plus soignée ainsi qu'une tenue renforcée. Ma fille m'ayant invitée à farfouiller dans son stock de coupons multicolores, mon choix s'arrêta sur un tissu rayé aux couleurs préférées du destinataire, se mariant à merveille avec le coton vert.
Quatrième étape: Crocheter la pochette entièrement et la fixer avec une ligne de mailles coulées sur les cotés à "souder", lui donnant ainsi sa forme définitive.
Cinquième étape: Faufiler la doublure aux bonnes mesures.
Au fur et à mesure que la pochette prenait forme, je pensais à une solution pour rigidifier la partie destinée à être accrochée pour permettre la suspension de l'ensemble. Tout naturellement, je découpais une réglette dans un rabat de pochette plastique en prenant soin d'arrondir les angles afin de protéger l'ensemble des déchirures engendrées par des coins trop acérés.
Sixième étape: Coudre la doublure de façon la plus invisible possible en y insérant la languette rigide.
Septième et dernière étape: Le choix du bouton et son emplacement pour maintenir la pochette fermée. Au départ je pensais à un bouton naturel en bois clair, puis devant le choix proposé par ma mercière et l'avis judicieux d'une amie, je me suis laissée tenter par un bouton blanc, tranchant avec le vert et faisant un rappel des rayures du tissu. Mais où serait-il le mieux placé?
Sans aucune hésitation je préférais le centre de l'évidement, plus original et équilibré. Plus qu'à confectionner deux chaînettes pour le fermoir et le tour était joué.
Le moment de vérité était à venir, est-ce que le chargeur tiendrait dans la pochette et surtout, le dispositif résisterait-il au poids du téléphone en charge?
Voici la réponse:
Je ne sais pas si mon neveu se servira de cet objet mais il n'aura plus d'excuses s'il laisse traîner son portable en charge sur le sol!
Sans oublier de remercier celles qui ont contribué à ce que cet objet existe tel quel: Céline et Annette, l'ultime étape est de confier l'objet à la hotte du Père Noël pour qu'il soit livré à l'heure......