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Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
1 janvier 2017

Il était une fois...... Marianne Jaeglé.

En ce premier jour de l'année 2017, je voudrais offrir à tous ceux qui aiment lire un fabuleux voyage aux cotés d'un génie de la peinture.

Comme vous l'avez déjà remarqué, il n'y a pas que les travaux d'aiguilles qui me passionnent. Les livres sont mes compagnons de tous les jours. Certains ne font que passer en éclairant quelques jours de grisaille. D'autres restent ancrés dans ma tête et mon coeur. C'est un de ces derniers dont je voudrais vous parler.

Au cours de l'année 2016,  un ouvrage a attiré mon attention malgré sa couverture extrêmement dépouillée et son auteur inconnu dans mes références littéraires bien modestes. "C'est Vincent qu'on assassine" de Marianne JaegléEtait-ce un nouveau polar?

En lisant "l'accroche-résumé" en dernière page de couverture, je découvris que l'écrivain narrait les deux dernières années de la vie de Van Gogh et son décès prématuré.

Je ne connaissais pas Marianne Jaeglé n'ayant jamais rien lu d'elle. Mes recherches m'ont fait découvrir une femme, agrégée de lettres modernes, ayant publié plusieurs ouvrages dont "L'histoire de Paris et des Parisiens" avec une préface d'Alain Decaux en 2005, "Une poupée qui dit non" en collaboration avec Galina Valkova en 2006, "Ecrire, de la page blanche à la publication, petit guide à l'usage de ceux qui écrivent (ou veulent le faire)" en 2010. Cette même année est paru son premier roman "Vous n'aurez qu'à fermer les yeux" qui explore les frontières mouvantes de la "normalité". Cet ouvrage nous entraîne au coeur de la maladie mentale, de sa prise en charge en milieu psychiatrique avec les dysfonctionnements de celui-ci.

Elle anime des ateliers d'écriture d'Elisabeth Bing et est également l'auteur de divers films documentaires: "Tu veux écrire" en collaboration avec Jean-Luc Cesco,  "Moravia, l’homme qui regarde", "Sant’Egidio, les artisans de la paix", "le sang noir de Médée". Elle a été, également, chroniqueuse pour Enviedecrire.

Marianne Jaeglé

Van Gogh me fascine depuis ma jeunesse par ses couleurs et l'audace de ses aplats. Sa personnalité tourmentée, ponctuée d'accés psychotiques traduisant son instabilité mentale, vraisemblablement favorisés par la malnutrition, les insomnies et la consommation excessive d'absinthe, dérangeante pour certains, m'a toujours paru extraordinaire, au sens propre du terme. "Lettres à son frère Théo" traduit par le Néerlandais Louis Roëdlant m'a permis de m'immerger dans son univers, ses doutes, ses espoirs, son opiniâtreté, son humilité, ses sources d'inspirations et surtout son amour fraternel inconditionnel mais aussi sans concession.

Depuis plus de 120 ans, la thèse officielle est que la misère et la folie auraient conduit l'artiste au suicide. En 2011, une nouvelle hypothèse a vu le jour sous les plumes de deux historiens américains, Steven Naifeh et Gregory White Smith. Après de multiples recherches dans les documents de l'époque et une enquête digne de notre police scientifique actuelle, divers faits constatés tendraient à démontrer que Vincent Van Gogh aurait été victime d'un meurtre, intentionnel ou accidentel. Le musée d'Amsterdam reconnaîtrait cette nouvelle biographie comme l'ouvrage de référence concernant la vie du peintre.

Vincent

Que l'on soit pour ou contre cette idée, et bien que le roman épouse cet avis, il nous permet de pénétrer dans l'intimité des derniers mois de la vie de Vincent Van Gogh. On souffre avec lui de sa recherche constante de perfection et de sa déception omniprésente devant son échec à révéler la nature et la lumière telle qu'il voudrait la représenter. On frissonne de colère devant le mépris affiché de Gaugin à son encontre malgré l'admiration démesurée qu'il lui témoigne; peut-être Paul éprouve-t-il de la jalousie en voyant poindre un génie du postimpressionnisme teinté de fauvisme. On s'indigne du harcèlement exercé par ses contemporains alors que le peintre les excuse avec magnanimité faisant preuve d'une grande humanité. On ressent sa culpabilité de devoir peser financièrement sur son frère Théo. On comprend sa frustration due au manque de reconnaissance par ses pairs.

Grâce au roman de Marianne Jaeglé, je me suis installée sur l'épaule de l'artiste avec son matériel de peinture et, avec lui, j'ai parcouru la campagne camarguaise d'Arles, provençale de St Rémy et enfin francilienne d'Auvers sur Oise. Le monde entier connaît Van Gogh et ses toiles, j'ai rencontré Vincent. J'ai découvert un récit aussi lumineux que "Les Tournesols" et une plume aussi précise qu'un pinceau où les chapitres sont devenus Palette et les mots Couleurs. 

Mon avis: Pour tous les amoureux de Vincent Van Gogh et de la belle littérature, je ne peux que recommander ce livre avec lequel j'ai passé de merveilleux moments de pur bonheur.

 

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Commentaires
P
Merci d'avoir pris le temps de lire mon article et sachez que je suis très touchée de votre message.
Répondre
M
merci chère Plume de votre lecture et de cette chronique si sensible... amicalement <br /> <br /> Marianne Jaeglé
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Avec Plume, les mailles s’amusent……et d’autres fils s’en mêlent.
  • Les loisirs créatifs comme le tricot, le crochet, la broderie, le modelage, le bricolage, les livres et les voyages sont autant de "fils" à l'arc de mes passions à partager et échanger sans modération
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